VIDEO : Nomade, voyage en Mongolie

Partir… rester, s’évader pour  un temps, avoir le courage, douter parfois et puis renoncer  ! Qui n’a jamais rêvé de faire un break et aller explorer le monde, à la rencontre d’autres cultures, sur des terres lointaines et peu connues ? Certains franchissent le cap et transforment une simple idée en voyage. Je suis très admiratif de ces personnes qui osent se mettre un peu en danger, s’affranchir de leur confort personnel pour plonger dans l’aventure. Eliott Schonfeld m’a contacté voici quelques jours pour me presenter un film qu’il a réalisé lors de son voyage en Mongolie !

Un voyage simple, à dos de cheval et à pied, à la rencontre des populations et des traditions locales. C’est beau, cette simplicité dans l’échange, terriblement beau ! On se perd dans les paysages à couper le souffle, on reste ébahi par la beauté du regard des enfants. Merci à lui pour nous permettre de nous évader quelques minutes du bureau et reprendre espoir.

Bonne route

Rencontre avec Eliott…

« J’ai 23 ans et j’ai décidé il y a 2 ans de devenir aventurier. Je me suis donc promis de devenir nomade, avec l’objectif d’explorer les coins les plus reculés du monde où l’humanité semble n’avoir jamais posé le pied. J’ai commencé mes premiers longs voyages à l’âge de 18ans. Avant mon premier grand départ, j’ai passé tout l’hiver à travailler comme Handler (responsable des chiens) dans un camp de chiens de traineaux dans le Vercors.

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Puis, je me suis envolé en Australie. J’y suis resté 6 mois. J’ai passé la plupart de mon temps dans les parcs nationaux, notamment le Kakadu National Park (le plus grand parc national d’Australie) où j’ai vécu deux mois dans ma tente, passant mes journée à traquer le plus gros crocodile du monde, le saltwater crocodile pour l’observer.

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2013, direction Le Grand Nord canadien, dans le camp de chiens de traîneau d’un ami, perdu dans la forêt québécoise, à deux heures du premier village. Là-bas j’ai travaillé comme Handler, puis comme Musher (guide de chiens de traîneau). Après 8 mois passés à vivre avec des chiens, je reviens à Paris et je décide de reprendre mes études à l’université. Après quelques jours assis sur les bancs de la fac, je décide de devenir aventurier. Je poursuis ma licence durant l’année et organise mes voyages pendant l’été.

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2014, je traverse l’Islande du Sud au Nord, en solitaire et en autonomie complète.

700 kilomètres à pied dans le désert de Gobi.

2015, je passe à un niveau supérieur : 3 mois en Mongolie, des steppes du nord au désert de Gobi. Pendant un mois et demi, je me déplace avec un cheval que j’achéte dans le village de Khakhorin. Ensemble nous parcourons 900 kilomètres. Puis je l’ai quitté et la deuxième étape de mon expédition a débuté : la traversée d’un des endroits les plus hostiles et impropre à la vie d’Asie centrale, le désert de Gobi. Pendant 34 jours, à 22 ans, je parcours 700 kilomètres du désert, seul, à pied et en autonomie totale avec l’inquiétude permanente de ne pas trouver assez d’eau.

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L’eau sacrée du désert

En 3 mois j’ai vraiment vécu beaucoup de moments incroyables. La rencontre avec les nomades a été un choc pour moi, tant ils sont généreux et accueillants. Cela m’a prit plusieurs jours pour réaliser qu’une telle gentillesse est possible.

Un des moments qui m’a le plus marqué s’est déroulé à la moitié de ma traversée du désert : je viens d’atteindre les 400 kilomètres de marche. Cela fait plusieurs jours que je n’ai croisé ni homme, ni eau. Le bidon de 20 litres que je traîne sur un petit chariot commence à s’alléger.

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Sur mes cartes, je lis que je suis supposé tomber sur un puits d’eau dans moins de 20 kilomètres. Je marche toute la journée, sous une chaleur étouffante. Parfois je tombe sur une carcasse de chameau ou un serpent croise mon chemin.

Le paysage est somptueux, de larges dunes m’accompagnent ici et là et les montagnes très lointaines semblent danser à cause des mirages. Le silence est partout. Le soleil commence à baisser et je suis assoiffée. Je m’interdits de trop boire au cas où le puits soit asséché ou même inexistant. En relevant la tête j’aperçois au loin une grosse masse sombre. Je trouve ça très étrange alors je m’y dirige. Je réalise après quelques kilomètres que j’ai en face de moi une minuscule forêt, ici, au milieu du désert.

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En atteignant l’oasis je découvre deux yourtes et une famille de nomades m’accueillent chaleureusement. Après avoir mangé tous ensemble sous un arbre, je m’éloigne et suis le petit ruisseau qui irrigue toute cette végétation. Je me déshabille et me lave en profitant des derniers rayons de soleil. Je me souviens d’avoir été ce jour là un des hommes les plus heureux sur terre. »

Pour suivre les périgrinations passées ou futures d’Eliott
eliottschonfeld.com // Facebook

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