Prendre de la hauteur et s’envoler avec Ahn Jun
Il se dégage depuis quelques mois, une tendance à la prise de vue en hauteur. Les maitres incontestés de la discipline sont sans aucun doute les « roofers » russes. Entre inquiétude et folie, c’est aussi une manière très particulière d’attirer notre regard sur la ville, les paysages industriel, le patrimoine architectural. C’est aussi la fascination pour le temps qui s’arrête, cette fraction de seconde avant que tout ne bascule… « jusqu‘ici tout va bien », jusqu‘ici tout va bien, jusqu‘ici tout va bien « .
La série « Selfportraits » présentée aujourd’hui est l’œuvre Ahn Jun, jeune artiste coréenne qui a passé plus de 10 ans à New York. Elle comporte quelques 60 clichés présentant la photographe en train de poser sur des toits de gratte-ciel, au bord du vide, en déséquilibre, toujours à la limite de la chute.
Il faut préciser que ces photographies ont été réalisées sans aucun trucage.
L’art de la chute ou défier les lois de la gravité
Pour les amateurs du genre, cette série fait directement écho à l’art de la chute dont de nombreux artistes se sont inspirés au cours du siècle dernier. Pour ne citer que 3 des plus célèbres, Philippe Ramette, Kerry Skarbakka et l’incontournable Yves Klein.

Yves Klein « Le Saut dans le vide » -1960

Philippe Ramette « Contemplation irrationnelle » – 2003

Kerry Skarbakka « Stairs » – 2002
Ahn Jun est une toute jeune diplômée de Parsons The New School for Design à New York.
Avec sa maitrise en photographie en poche, elle est un des espoirs à surveiller de près dans les années à venir.
En savoir plus sur le travail de Ahn Hun
www.ahnjun.com