Rencontre avec Laura S.

Voici un projet un peu particulier auquel j’ai pu participer tout au long de sa réalisation. Laura S. est une étudiante de 5ème année à l’Ecole des Beaux Arts de Nîmes et souhaitait faire une opération de collage urbain avec ses photos. Le sujet est le bâtiment de la nouvelle salle des musiques actuelles qui se construit à Nîmes : la SMAC PALOMA

La prise de vue s’est faite dans l’hiver à la tombée de la nuit avec une chambre noire pour faire des pauses longues.

Les photos ont été retouchées et imprimées sur des formats A1 pour être ensuite apposées sur les murs… Un flash code permet à ceux qui le souhaitent de laisser un commentaire ou une impression.

L’opération de collage vient de débuter aujourd’hui et croisera les villes de Nîmes, Montpellier, Toulouse, Paris et ensuite direction Mayotte et Madagascar. Des photos des collages seront publiées régulièrement…

A diffuser largement ! Merci


Q1 / Bonjour Laura, tu pourrais te présenter à ceux qui ne connaitraient pas encore ton travail ?

Bonjour, alors difficile de parler du travail, en fait je joue, je m’amuse dans la rue comme si elle était un clavier géant capable de sortir de multiples mélodies. Je compose essentiellement des affiches à visée poétique/politique. Je m’applique à cette discipline depuis peu et je dois dire que j’y prends du plaisir. Mon travail d’affichiste s’inscrit dans une nouvelle mouvance street art, c’est à dire produire du concept dans la rue, et oui c’est dur la vie d’artiste.

Q2 / Tu participes au projet ESBAN PALOMA depuis quelques semaines, tu nous expliques qu’elle a été ta démarche dans ton travail photographique ?

Pour le projet Paloma, j’ai choisi de travailler à la veille chambre noire, soufflet, cape… De prendre l’architecture démentielle de Paloma et de retravailler les images afin de lui donner un aspect Science Fiction. Ce qui me plait dans ce projet c’est de pouvoir le faire voyager, une longue route m’attend pour que je fasse circuler le virus Paloma

Q3 / Tu as choisi de diffuser tes photos en les affichant dans la rue en mode « street art ». Pourquoi une telle démarche ? Que peux-tu attendre du public de la rue ?

J’ai déjà partiellement répondu à la première partie de cette question. Ce qui m’intéresse avec le street art c’est qu’on surfe sur plusieurs niveaux. On est à la limite de l’illégalité et en même temps on participe à la vie urbaine. On impose plus ou moins une image au spectateur, mais qui ne le fait pas à l’heure de l’hyper médiatisation ? La relation au public se joue dans la confidentialité, dans l’offre d’un aperçu de l’image qui ne s’inscrit pas dans la publicité, ni dans l’idée de l’image au musée . C’est un entre deux, on a la liberté de si intéresser ou pas, de la comprendre ou non !!!

Q4/ Sans contrainte de temps, de lieu et de moyens, comment envisagerais-tu ta prochaine œuvre ?

Alors là, j’ai 10 000 idées et projets, je vais en choisir une au hasard… Recouvrir un bâtiment de billet à gratter gagnants. C’est simple et pas cher !

EN savoir plus sur le Projet ESBAN-PALOMA

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2 réponses

  1. Bklt dit :

    Nous sommes pour l’art urbain, le projet est intéressant néanmoins la manière de communiquer est à revoir. Nous avons perdu 15minutes à nettoyer notre façade.

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